D'abord rêvé puis envisagé, c'est grâce à l'appui de Marie que cette balade en catamaran a pu commencer.

Espagne, Portugal, Baléares, Corse, Sardaigne, Sicile, Italie , Grèce, ... Caraïbes pour l'instant, nos mouillages et rencontres à bord de Mr Happy (un Outremer 50 light) sont un vrai plaisir, Bien sur, quelques coups durs parfois, mais vraiment en minorité, je conseille à chacun de tenter l'aventure...

"Si vous pensez que l’aventure est dangereuse, je vous propose d’essayer la routine… elle est mortelle. »

Paolo Coelho

samedi 30 mars 2019

"Stage Commando" sur Sainte Lucie…


Après un bon ravitaillement « à la française », nous voilà reprendre le cap au sud en compagnie de nos amis de WaterWorld; 1er objectif le beau mouillage des 2 Pitons, et une grimpette sur Petit Piton.

D’après Alain qui l’a fait il y a 2 mois, « pas facile mais ça se fait »…. Soit ! Dans mon souvenir un joli pic, oui, mais bon, s’il y a un sentier et que des guides proposent leur services aux touristes, c’est que ça doit se faire…. Une fois au mouillage, juste sous ce « Petit Piton », je me sens déjà un peu moins confiant… et en y regardant de plus près, il s’agit de se coltiner un dénivelé de + de 740m; et oui, on démarre de la mer de 0 !
Et le pire est que je ne distingue pas trop de « lignées ou trouées » de sentier… On verra bien.
Et c’est donc en toute innocence que je me suis lancé dans cette galère; le mot n’est pas surfait : le sentier attaque de suite par un chemin sans doute tracé par des chèvres, où il faut escalader cailloux sur cailloux, ou encore éviter de glisser sur un sol glissant de graviers… au bout de 20 minutes je suis déjà à bout de souffle et mon teeshirt trempé. 2 minutes de récup, une gorgée d’eau encore fraiche, et me voilà reparti, Alain étant lui déja loin devant. Pour info, Alain et ses 60 ans est Maitre-nageur Sauveteur l’été sur une plage de Lacanau, nage, Kite, marche et court régulièrement, le tout avec une hygiène de vie irréprochable…. « Un bon exemple à suivre » je me dis à cet instant.
Donc me revoilà reprendre mon ascension, ou du moins ma cordée car voila qu’arrive les cordes à noeuds afin de se hisser en rappel plus facilement sur ces gros cailloux lisses, ou encore éviter les glissades sur le sol friable… Depuis le départ, on ne marche pas vraiment, on se hisse à la verticale à chaque 
enjambée et les cuisses commencent sérieusement à chauffer. J’ai depuis longtemps ralentit mon rythme, histoire de pouvoir respirer/souffler et, en même temps, gravir les centaines de rochers qui restent encore à enquiller. 
J’entends parfois alain me dire « regardes comme c’est beau ! » effectivement la vue de la baie où reposent WaterWold et Mr Happy est superbe, vue d’en haut, mais moi je baisse la tête pour ne pas perdre mon rythme… La vue, je l’admirai de tout en haut !
Après l’escalades des cailloux, de surplombs, les cordes à noeuds (plus ou moins résistantes ou en bon état…), vous voilà à nous faufiler entre 2 rochers; tellement étroits que mêmes nos sacs à dos devront être déposés afin d’accéder au niveau supérieur.
En chemin, nous dépassons quelques fous comme nous accompagnés de leur guide (qui eux se la grimpent parfois 2 fois par jour !!).
Au bout d’1 heure et 45 minutes et 3339 pas (comptabilisés par mon iPhone), et seulement 1,2 km parcourus, nous arrivons au sommet de ce «Petit » Piton à 743m d’altitude; le vent souffle, il fait frisquet trempés comme nous sommes, mais la vue est magnifique ! Quelques photos pour le souvenir (et la gloire tout de même!), un p’tit coup d’eau tiède et nous voilà à redescendre, et donc à recroiser nos poursuivants grimaçants sous la douleur les cuisses en feu, et nous tout sourire…. La dernière partie de cette descente est harassante, entre la fatigue accumulée, le sol glissant et les articulations qui surchauffent, notre seule envie est de tremper nos pieds dans l’eau bleue….
En tout cas, ça, c’est fait !

infos pratiques pour les fous ou sado-masos :
entrée 50$ECE (15-16€), + le guide pour la 1ère fois car il y a plusieurs sentiers (50$ECE)
prévoir bouteilles d’eau, bonnes baskets même si certains guides locaux sont pieds nus, un Kway car il peut pleuvoir (et ça souffle là-haut), l’appareil photo pour la vue, et conseil d’ami, vous entrainer avec de la marche rapide d’1/2h - 3/4h; ça ne fait que monter, monter, monter au sommet, presque en ligne droite….


Le lendemain, et presque sans courbatures, nous voilà en route pour 55nm pour rejoindre l’île très sympa de Béquia.




ISF, sacré nom de bateau

Waterwold prend de l'avance au petit matin


ça va le faire...
ou non ??


Alain lui, tout petit et tout maigre,  est passé... moi aussi, ouf!

YESSSSS, la vue d'en haut...

Grand Piton, 40m + haut mais moins difficile parait-il...





mardi 19 mars 2019

Escapade au vent !

La fin de semaine arrive, et nous voilà à peu près dans les temps pour nous échapper avec nos amis de Water World (un cata Bélize pour ceux qui connaissent) sur la côte au vent de la Martinique : Destination la Baie des Anglais, et plus si affinités…
Après 2 h de louvoyage et une prise de bouée (obligatoire, ancrage interdit car réserve naturelle), nous voilà installés pour quelques jours. Water World nous rejoindra un peu plus tard, faute de pouvoir serrer le vent, merci à mes dérives !
Le  vent souffle un peu et hop, 1ère session de kitesurf dans ce paradis; vent presque régulier, pas trop de courant et de sargasses, une eau turquoise…. que demander de + ? et bien, une petite plage pour nous équiper (tirer les lignes et gonfler l’aile), car la seule plage viable est interdite aux humains : l’îlot Hardy est une reserve pour les oiseaux, et donc interdiction de s’approcher de l’île, et de sa jolie plage de sable blanc, à moins de 100m. Alors, en période de nidification tout à fait d'accord, mais pendant notre séjour, à part un rassemblement d’oiseaux en fin de journée et sur la côte ou déferlent les vagues (donc pas de notre côté), il n’y avait pas pas âme qui vive! Mais nous nous sommes débrouillés au mieux…
Les 2 jours suivant, nous avons enchainés bon petits repas, plongées avec les masques et tuba,  balades et sessions de Kite. Du coup, j’ai pas mal progressé grace à mon prof perso Alain de Water World (qui est réellement prof de Kite !), merci à lui pour le temps et la patience qu’il m’a accordé car c’était pas gagné avec mes vieux reflexes de planche à voile.
L’endroit est très tranquille, la passe assez facile à passer (malgré ces maudits casiers de pêcheurs en plein milieu de la passe), nous étions 2 catas seuls pendant 3 nuits, quelques voiliers de passages qui ne se sont pas arrêtés , les seules nuisances étant les quelques pêcheurs ou engins sur-motorisés qui promènent les touristes avec la sono à fond (2 à 3 /jour), donc vraiment cool.

nous sommes le petit point rose

Water World qui nous suit...

... et qui arrive dans la passe

un p'tit tour dans la Savane ?


vraiment une jolie baie !

ailleurs, ce n'est pas pareil, les sargasses s'agglutinent

What else ?!?




nos visiteuses du matin, ça sent le printemps !

au dernier soir, les sargasses et les grains arrivent....





mercredi 13 mars 2019

Bilan au bout de 6 ans de navigations (et non pas 5...!)


Un Mars et ça repart ! c’est ce que dit (disait) la pub…

Pour nous, Mars est le mois d’acquisition de Mr Happy (09/03/2013), alias Pépère pour les intimes, donc au bout de sa 6ème année de navigations diverses et variées en sa compagnie, nous pouvons déjà faire un premier bilan.
1°/ nous ne sommes pas déçus ! et c’est déjà pas mal !! quand on voit le nombre de voyages avortés…
1°bis/  nous ne sommes pas déçus de notre catamaran, voir même enchantés, mais ça, si vous nous suivez, vous l’aurez devinez de vous-même. Sachez tout de même que c'est notre 1er bateau, comme quoi on peut se lancer sans être un vieux loup de mer...
2°/ si vous souhaitez vivre peinard à buller dans votre hamacs, oubliez le voilier…
3°/ si vous n’arrivez pas à boucler les fins de mois, oubliez les voiliers, c’est pire qu’une danseuse… Le pire, ce sont les « pros » qui vous confirment bien que tout coûte cher dans la plaisance, même un Pro incompétent, et  il n’en manque pas selon Radio-Ponton !
4°/s’il vous faut les réseaux sociaux H24, oubliez les destinations hors d’Europe …
5°/ si vous ne savez pas bricolez, apprenez    ou gagnez au loto….mais mon conseil sera tout de même : oubliez les voiliers.

Côté navigation, ce n’est pas trop le problème en fait : les cartes électroniques , GPS , pilote auto, telephone satellite (pour la météo) sont à présent sur tous les bateaux. Le problème viendra de l’humain, du Captain, donc de la votre.

Côté sécurité-avitaillement, « radio-ponton » est efficace, donc pas trop de soucis. Sauf si vous allez dans des contrées non découvertes, loin du tapis roulant Tour d'Atlantique - Tour du Monde proche d l'équateur , il y a suffisamment d'infos sur le web...

Côté équipage, et couple en particulier, là ça se corse; beaucoup naviguent en solo, ou attendent des potes pour naviguer. Donc à chacun sa bonne étoile, et de faire qu’elle brille le plus longtemps possible, mais tout de même pas simple en vivant 24/24 dans 30m2. Même certaines boucles de 2 ans peuvent être écourtées parce que trop de navigations, parce que bateaux mal préparées, voyages trop idéalisés, ça ne plait pas à Madame, trop d’emmerdes, pas assez d’argent, voir pas assez d’internet ou liens sociaux (pour les ados notamment )

Côté choix du bateau, là c’est clair, pour nous c’est cata ou cata ! Pas envie d’aller chatouiller les glaces ou le Cap Horn (ou alors sur le bateau des autres), pas envie de s’agripper à son verre pour qu’il ne se renverse pas à la moindre vaguelette, pas envie de se poser des questions pour savoir si le mouillage est rouleur ou non, pas envie de descendre à la cave X fois/jour, pas envie d’être dépendant que d’un seul moteur (50% des problèmes (Volvo bof (voir beurk)), comme on préfère les mouillages à la navigation pure et dure, nous aimons bien lever l’ancre mais aussi la reposer ailleurs et rapido, et pour cela avoir une vitesse supérieur sans forcer permet de maitriser un peu plus la météo et les coups de vent. Un critère supplémentaire sont les dérives que j’ai apprécié pendant les 2300nm au près de l’an dernier, même si celles-ci plus de gestion et d’entretien. Les moins ? entretien annuel plus couteux, être un peu plus vigilants sur l’évolution de la météo, marinas/assurances plus chères, et nous concernant car coques fines, faire attention au poids embarqué.

Côté bricolage, là ça se corse; à moins de tout faire faire avec un bon portefeuille, il vous faut apprendre, et tous les jours; le pire étant au milieu de nulle part, là où votre argent ne servira à rien… et nous ne sommes pas tous des Mac Gyver.
Je sais, ç’est rébarbatif, mais une fois que vous accepterez de repartir à 0 sur vos convictions, à ce moment là, le voyage en voiler (mono ou cata) vous procurera du plaisir malgré les déconvenues (certaines ou éventuelles). Et il y en a , pas insurmontables, mais parfois décourageantes. 
Côté équipement : « Less is more » a t on l’habitude de lire sur les forums, mais sachez que tout accessoire
mécanique/electrique/electronique est voué à tomber en panne. A partir de là, selon le degré de vos connaissances et adaptabilité, prévoyez de faire sans le matériel sus nommé; un moteur en rade ? le frigo qui ne refroidit plus? l’electronique qui défaille ? un dessalanisateur en panne ?
Pas loin de la terre pas trop de soucis mais en pleine transat ??? 
Nous avons vu des bateaux se prendre la tête avec les panneaux solaires, jusqu’à qu’ils reprennent tout le montage à zéro. Nous même avec un mauvais serrage d’écrou à la masse, le guindeau était HS… Donc soyez prêts à en connaitre et vouloir apprendre un minimum.
Mr Happy étant notre premier bateau, nous avons appris sur le tas, ce qui n’est pas forcément The Best, et même au bout de 6 années, nous en apprenons tous les jours.

La navigation idyllique ne se produit que trop rarement, tout comme passer 2 semaines sans avoir à bricoler est stabilotée en orange fluo sur le calendrier (et, tiens bizarre… c’est le seul coup de stabylo de l’année!). Il faut à chaque fois composer....

Malgré tous ces mauvais points qu’il faut psychologiquement accepter et cocher, vous serez prêts à apprécier le voyage en voiler que vous avez choisit, le meilleur forcément !
Nous pouvons rajouter les multiples rencontres très variées qui sont d’autant de bonnes raisons de larguer les amarres; voir du pays, d’autres populations, d’autres couchers de soleil, et élargir son cercle d’amis, de relations, que l’on retrouve avec joie afin de poursuivre la conversation  là où elle s’était arrêtée une semaine, un mois, un an auparavant ou plus….

Nos plus beaux mouillages ? difficiles car ce sont à la fois là où nous avons faits de belles rencontres, ou alors les mouillages seuls au monde, ou encore l'eau avait 50 nuances de bleus... et ceci dépend pas mal de la météo aussi...
Les pires ? souvent quand il y a concentration, mais quand il y a du monde, il y a tout ce qu'il faut en principe pour les avitaillements et réparations....

Le bilan donc ? ben, on va continuer notre route, et on verra ensuite ! Pour l'an prochain, une petite virée en Martinique pour faire les pleins puis direction Panama, puis la Polynésie....... D'ici là, nous continuons à découvrir  l'arc des Caraibes...









samedi 9 mars 2019

Une semaine déjà !

Cette semaine est passée vite, pourtant nous n’avons pas été bousculés; quelques bricoles (vidanges moteurs, reprise des haubans, nettoyages divers et variés…), mais ne nous sommes presque pas descendus du cata, sauf petit avitaillement alimentaire, l’annexe restait à poste pendant 2 voir 3 jours consécutifs, nous ne sommes même pas sortis voir le déffilé du Carnaval… La faute un peu à une météo pas top, beaucoup de nuages et de grains, donc nous avons cocooner avec pas mal de lectures.


des tortues de partout, mais elle joue à cache-cache dès qu'elle voit un objectif...

Après Courante et sa couleur "bronze", nous voilà Nana (toujours pavillon allemand !), 
un bateau sans fuites !

joli grain noir du soir n'est pas forcément signe de désespoir ...
il fera beau demain !

samedi 2 mars 2019

Retour en Martinique

La fin de notre séjour sur Marie-galante se termine; nous en avons bien profité avec de bonnes sessions de Kite, des restaus (sauf Chez Henri, vraiment déçus), des apéros....
Une jolie nav de 90nm depuis Marie-Galante direction le sud, avec passage au vent de la Dominique (magnifique côte!), quelques manoeuvres de pont histoire de ne pas perdre la main, et pour finir mouillage à Grande Anse au milieu des tortues, tout ça en 11h !
Par la même occasion, nous retrouvons ces maudits « nids » de casiers uniquement signalés par une simple petite bouteille plastique à peine visible; vivement que les affaires maritimes se penche sur ce problème qui peut être vraiment dangereux pour les bateaux (voiliers et moteurs confondus).
Mais on sent venir un problème; l’éolienne s’est mise à siffler. J’incrimine l’état des pales, des roulements, jusqu’à je m’aperçoive qu’elle ne charge plus : un branchement avec un domino est fondu dans un boitier électrique ! Après une nouvelle connexion adéquate, vérification et nettoyage des autres contacts, Victoire, nous retrouvons notre Miss Eolienne en train de batifoler en silence et qui recharge les batteries !!
A Sainte Anne, nous retrouvons un cata-copain « Jinggle », que nous avions rencontré à Lorient, qui vient de transater, et qui comme nous, va profiter du Marin pour quelques bricolages et maintenances…


Ovni ou Sunset ??
Pas tout jeune ce Sunfish

le soleil se lève, nous mettons les voiles, cap au sud !

celui-là vient jouer avec nous...
(photos de marie !)