Notre séjour dans la baie des Anglais tire à sa fin, un dernier déjeuner à bord avec Jennifer et Guillaume, (un jeune couple connu en 2014 à Arbatax en Sardaigne, avec qui nous avons bien navigué en Grèce, et qui se sont installé pendant 4 ans en Martinique), avant leur prochain retour en métropole, et nous voilà à libérer les amarres de Mr Happy pour une navigation de nuit au vent de la Martinique et de l’île de la Dominique.
Ces 3 jours ont été superbes, au calme après la cohue de Ste Anne et du Marin… 4 bateaux max, il n’y a rien à redire !
Donc nous voilà partis pour Marie Galante et profiter une jolie fenêtre de vent d’Est à Sud-Est, 10-12nds, du travers voir même du portant… Dans la soirée, toujours du portant mais bien plus faible, 6-8 nds, mais qu’importe, nous avons le temps.
Sauf que vers 22h30, dans le canal de la Dominique, Black Out total du pilote auto et de la centrale de navigation!, plus rien ne s’affiche et l’alarme stridente nous oblige à tout débrancher. Nous sommes aveugles; pas de sondeur, pas d’indication de cap, pas d’indication de vitesse ou de vent ! et en plus va falloir barrer.
Heureusement, le temps est clément, les températures douces, le vent et la mer légers.
Je vérifie bien les diverses connections pour tenter de trouver un fil de débrancher mais je ne constate rien.
Vient ensuite la question de savoir si l’on continue ou rebrousse chemin; déjà 6h que nous naviguons vers le nord, il reste encore 10h minimum vu le vent, avec en plus la certitude que sur Marie Galante, il n’y a aucun moyen de réparer de l’electronique ! Il faudra ensuite aller jusqu’à Pointe à Pitre pour réussir à trouver un « pro » mais aura t il la pièce nécessaire ??
La solution du retour au Marin, grand pôle d’entretien/réparation des voiliers aux Caraibes, serait un peu plus court en temps, mais une navigation au près sérré, voir au moteur vu le vent très léger, mais là-bas, pas de soucis pour se faire dépanner.
Et donc nos voilà à revenir sur nos pas, à barrer jusqu’à 6h du matin, en suivant la ligne de sonde des 100-200m et éviter filets et casiers juste signalés qu’avec une petite bouteille plastique transparente, à attendre le lever du soleil (toujours pour ne pas s’emmêler dans ces fichus casiers), pour enfin mouiller et dormir 2h.
La suite ? et bien re-verification des connectiques, sans rien trouver, tenter de joindre un pro sans plus de succès, le joindre après 3 tentatives, qu’il nous confirme qu’il faut tout checker et que ça peut être n’importe quoi… et que de toute, lui ne viendra pas avant la fin de semaine si tout va bien !!
Ici tout comme dans les stations de ski en métropole, c’est la haute saison.
Finalement, à force de mariner et découvrir le montage de la bête, il semble qu’un convertisseur ne remplisse plus son rôle; espérons que son remplacement résoudra notre problème… Nous nous préparons donc à la recherche de cette pièce, tous ceux qui ont transaté connaissent cette « occupation » de faire les boutiques/ Shipchandlers en quête de LA pièce qui permettra de continuer le voyage.
En résumé, malgré les presque 200kilos de pièces détachées stockées à bord, il vous en manquera toujours une ! que les systèmes électroniques ne sont connectés qu’avec une masse de fils de tous petits diamètres, et des connections très difficiles à vérifier , et que miser sur un seul système de navigation globale nous aurait été encore plus préjudiciable; heureusement pour nous, notre cartographie est indépendante su système de navigation, nous avons pu donc revenir sur nos pas et dans notre trace aller pour ne pas rencontrer de problèmes supplémentaires, mais certaines centrales de navigation gèrent aussi la cartographie, quid dans ce cas?? une solution pour se tranquilliser : avoir un simple téléphone et une application marine.
notre arrivée le 31 janvier , date Officielle du Brexit, dans la baie des Anglais !
une petite marche
pour découvrir quelques jolis coins
et voilà 2 Tour du Mondistes qui s'apprêtent à terminer leur voyage
18h, nous voilà au vent de la martinique, Cap au Nord !
mais pas pour longtemps....
