On file donc + à l’Est, toujours avec du vent dans le nez, pour arriver à un port « officiel » de sortie de la République Dominicaine «La Ramona »; en fait de port, ce n’est juste que 500m d’embouchure d’un petit fleuve puis d’un pont, d’un quai qui accueille un seul ferry, et le jeu consiste à mouiller sans toucher le « gros », puis d’attendre le bon vouloir des autorités à s’occuper de vous…. Faut dire que tous les patrons des « promènes couillons » doivent aussi faire leurs despachos tous les jours ! donc après une heure et une bonne vingtaine de Despachos, à mon tour de passer devant El Nouvel Commandanté; moi qui ne parle pas espagnol, ou seulement comme une vache française, et lui qui ne parle qu’espagnol…
Bref, nous nous sommes tout d e même compris et donc l’officier a délégué le boulot, comme d’hab.
Sauf que je suis tombé sur une équipe de bras cassés, qui m’ont d’abord fait une entrée au lieu d’une sortie, puis le responsable du port qui savait tout juste l'écrire, a mis 1/2 heure pour remplir 6 lignes…. pour enfin avoir droit à une visite de contrôle du cata…. Donc après près de 2heures et 20$ supplémentaires, mon Despacho de sortie était dans la poche !
La traversée sur Puerto Rico fut réalisée en moins de 30h, et à notre arrivée à Ponce (centre de la côte sud), nous avons suivit les règles : téléphoner pour informer de notre présence sur le sol US (oui Puerto Rico est de souche espagnole mais à présent Américaine), puis les Customs nous on obligés à venir au ponton alors que nous étions mouillés bien tranquillement à 200m du dit ponton…. « Pas d’aller retour dans votre Dinghy Monsieur ! » là, ça été très clair et j’ai pas bronché !!
Ensuite, ça c’est pas trop mal passé, avec les questions d’usage et une fouille de notre frigo quasi vide… Un point important, les poubelles; il est interdit de déposer nos poubelles sur l’île, alors qu’on peut rester 1 an autour de Puerto Rico, alors comment qu’on fait ? on stocke dans le bateau… ? pas eu de réponse…..
Le lendemain, petit avitaillement en taxi, le mouillage étant à loin de la ville, puis journée cool même si le quartier Mix « industriel-marina » de luxe à l’américaine n’est pas des plus belles.
Une chose en commun avec la République Dominicaine est le besoin de protection des maisons; toutes sont barricadées de grilles en fer, portes fenetres et même balcons font qu’on dirait une maison dans une cage à oiseau. De plus, la côte n’est pas vraiment sympa car trop souvent des industries lourdes sont en bord de mer avec leur propre port; on est loin des îles du Belize ou des Antilles…
Après Ponce, mouillage dans la mangrove dans la Bahia de Lobos avec visite en snorkeling et en annexe de la mangrove, visibilité très réduite mais il y a finalement pas mal de vie entre les racines; poissons habituels des massifs coralliens, crevettes, étoile de mer « araignée », beaucoup d’oursins (mais non comestibles).
Ensuite, mouillage à Patilla, enfin un endroit sympa ! Du moins pas trop industriel, avec un village qui a toutefois bien touché par le cyclone; palmiers sans tête, maisons sans toit, sans fenêtre, plus un seul ponton en état…
Le soir, des Manatees (sorte de phoque/poisson/dauphin en voie de disparition) viennent en surface pour manger (?), nous les apercevons lorsqu’elles soulèvent hors de l’eau une de leurs « ailes ».
Puis direction Vièques, petite iles des Spanish Islands toujours US, là c’est cool; un petit village, une grande baie de sable blanc, une rencontre avec des américains qui nous emmènent voir un lac luminescent à la nuit tombée, mais pas de pot pour ce soir, le lac est noir de chez noir….Pas grave, c’était une marche sympa.
Nous profitons d’une belle journée pour une navigation cool vers St Thomas (Vierges américaines) avec 17-18nds de vent à 60°, ça faisait un bail, pour parcourir 35nm en 5h30 sans se prendre la tête et sans heurt…. Là on découvre de très gros ferrys qui entonnent la musique de « la croisière s’amuse » pour rameuter les derniers passagers avant de repartir à leur prochaine escale, une côte peuplée bien que pas trop bétonnée, des minibus des années 50 « tout-ouverts »… un petit air de St Martin mais à la mode US.
Au mouillage, 90% des bateaux sont US, c’est leur jardin, à croire qu’ils ont la trouille de faire 30nm et découvrir autre chose comme les British Virgin Islands. Les marinas sont très chères , compter 2,50$/pied, cadeau pour Mr Happy, la note serait (salées) de 125$/nuit, et oui ça fait mal…
l'arrivée à la Romana...
et un gros qui bouche l'entrée
enfin une jolie côte de Puerto Rico
les ravages d'Irma
cimetières à épaves
petit plaisir
bus illuminé
voilà ce que c'est un Mannatee