D'abord rêvé puis envisagé, c'est grâce à l'appui de Marie que cette balade en catamaran a pu commencer.

Espagne, Portugal, Baléares, Corse, Sardaigne, Sicile, Italie , Grèce, ... Caraïbes pour l'instant, nos mouillages et rencontres à bord de Mr Happy (un Outremer 50 light) sont un vrai plaisir, Bien sur, quelques coups durs parfois, mais vraiment en minorité, je conseille à chacun de tenter l'aventure...

"Si vous pensez que l’aventure est dangereuse, je vous propose d’essayer la routine… elle est mortelle. »

Paolo Coelho

vendredi 28 octobre 2016

Île de La très verte Palma

Nous profitons de notre arrêt à la marina de Santa Cruz de la Palma (coup de grosse houle annoncé pour lundi et mardi) pour louer une auto avec Tao et partir à la découverte de cette île beaucoup moins touristique que ses consoeurs plus à l’est. Nous n’avons pas trop eu de chance avec le soleil mais le mélange de la végétation et les paysages lunaires a été bluffant; palmiers, figuiers, orangers , bananiers et citronniers tout d’abord, puis pins noyers châtaigniers ensuite, pour finir sur une sorte de mousse filandreuse qui ferait penser à un décors de sorcières…
A plus de 2400m d’altitude, le site des télescopes et des extra grandes paraboles de miroirs restera dans les mémoires, surtout pour le froid humide que l’on a du affronter. J’étais en short et aussi le 1er à retourner au chaud dans l’auto !
Le reste de la visite a été toujours splendide avec châtaigners, donc châtaignes à ramasser, puis vignes où il restait quelques grumes à déguster. Une belle visite de la partie nord de l’île malgré le temps pas tip-top. Par contre la corvée de rinçage du bateau nous été épargnée avec toutes les pluies !
Un petit vent de sud nous permet de revenir sur la côte nord-ouest de Tenerife dans la baie de San Marcos; navigation au près avec 15 à 27 noeuds de vent, de nombreuses prises de ris (et l’inverse…), un re-salage complet du pont de Mr Happy.

Mouillage dans la petite baie sur un fond de gros galets ronds,  avec vent nul heureusement, Tao nous a ensuite rejoint pour une nuit bercée par une petite houle.

photos à venir dès qu'une bonne connexion se présente.....

lundi 24 octobre 2016

C’est reparti !

Mardi matin, nos vérins hydrauliques étaient de retour dans leur cale, et après 3h de purges, 5 litres d’huile et réglages, tout fonctionnait pas trop mal !
Le temps de repasser au bureau de la marina pour leur signifier notre départ pour le lendemain, quelques connexions internet pour valider la météo pour les 48h à venir, de ranger le bateau en version « navigation », nous étions prêts à repartir dès le lendemain, la 12zaine de jours à Las Palmas nous ont suffit.
Nos amis de Tao (cata Nautitech 44) à bord pour l’apéro nous informent qu’ils partent aussi le lendemain pour la même baie d’Antequera au Nord-Est de Teneriffe, nous ferons donc route ensemble.
Nous larguons les amarres vers 8h15, Tao est déjà parti, passons la pointe nord avec pas mal de houle mais sans vent, et vers 11h le gennaker et la grand voile sont à poste… Puis le vent est monté, et nous avons pu couper les moteurs, avec de bonnes pointes entre 8 et 9 noeuds.
Tao, parti une bonne heure avant, est en ligne de mire droit devant, et nous le rattrapons petit à petit, le vent monte toujours, à 10 milles nautiques de notre destination, nous affalons le gennaker pour reprendre le solent mais avançons toujours à 9 noeuds quand nous voyons le gennaker de Tao (déjà enroulé) à 500m devant nous se faire la malle et faire un « cocotier » : figure de style de voile d’avant ayant tendance à se gonfler aussi bien en bas qu’en haut, mais pas au milieu.
L’ayant déjà vécu, c’est très désagréable comme situation…
Bref, le temps d’affaler le vilain gennak, nous les dépassons et  mouillons en 1er dans la baie, au milieu d’immenses falaises et de plages de  sables noirs. Rien d’autre à part une maison occupée par un espagnol pas trop causant.
7h pour faire les 60 Nm, Pépère Happy va bien !
Quelques jours au mouillage nous ferons du bien; nous cherchons à débarquer à terre malgré un gros ressac, et après réflexion, tout le monde se met à l’eau pour atteindre la rive à la nage, même Marie !, l’annexe ancrée un peu au large du ressac. Ensuite une longue marche au milieu d’une multitude de cactus, herbes sèches, quelques figuiers, lézards, pendant 3h1/2 à crapahuter  (12kms parcourus) sous le soleil pour rester un peu sur notre faim une fois en haut car une fois là haut, une belle vue mais pas de bar pour se rafraichir un peu.
Les pâtes au pistou de Marie redonnerons le sourire à tous à bord !


Puis nous reprenons la mer pour l’île la plus à l’ouest des Canaries, La Palma; navigation de 100Nm de nuit avec en arrivant à midi de la pluie et 25nds de vent ! Le loch affiche près de 3000 nautiques (5550 kms) parcourus depuis avril.


la baie d'Antequera
les veines de la terre


on débarque au sec, et on enfile les baskets,
mais avant nettoyer les doigts de pieds du sable noir (très fin) de la plage.
prêts ?












arrivés en haut, on souffle un peu !


ensuite on redescend...


mon "truc" pour nettoyer les haubans, ça marche même sur Tao, évidemment !



le mouillage d'Antequera, avec notre petite annexe loin du ressac...
(faut cliquer sur la photo pour l'apercevoir )


cocotier "made by Tao"



et c'est repartit pour une autre destination....




le mont Teide au petit matin
(je ne dirais rien de +.... !)


samedi 15 octobre 2016

heteroclite


C’est ainsi que je qualifierais le monde des voileux à Las Palmas; habituellement, nous avions eu à faire à des bateaux qui « visitaient » une île, une région, un pays, voir un continent. Mais là, sur la route de « l’autre côté » avec la douceur de vivre et des températures, l’ambiance espagnole, nous rencontrons des habitants sur l’eau ou nomades des mers : assez faciles à reconnaitre, avec un fourbis sur le pont, certains avec des dreadlocks, au ponton ou au mouillage, mais beaucoup d’autres sans signes distinctifs particuliers, seule une nonchalance et leur connaissance des lieux trahissent le nombre de semaines de leur présence.
Bon, certaines coques sont presque des parcs à moules…. et leur apparence n’a rien à voir à ceux des participants à l’Arc avec un ticket d’entrée de 4 à 6000€ toujours « siglés » de diverses marques nautiques.
Donc une ambiance curieuse et cosmopolite où d’un côté certains se laissent vivre tandis que d’autres courent après les derniers préparatifs avant transat, un peu comme nous en sommes !
D’ailleurs en parlant de préparatifs, les « nouveaux » vérins devraient nous revenir lundi, sauf que le port nous demande de partir dimanche matin car notre place est réservée pour dimanche…. Le directeur du port a tout de même téléphoné à notre fournisseur afin d’avoir la confirmation que l’on avait bien un soucis… Même s’il n’y a pas de coup de vent prévu, j’espère qu’ils ne vont pas nous obliger à mouiller sans direction et nous garder au ponton afin de remonter le système dans de bonnes conditions, on verra cela dimanche.
Autre préparatif qui a toute son importance, l’avitaillement :
1h30 à tourner avec nos 2 caddies dans un super HyperDino, de ranger les courses tout d’abord dans 8 caisses plastiques pour se les faire livrer direct au ponton, et une addition de 113 cm…., puis à nous de trouver de la place pour stocker 15 jours à 5 à bord. Oui, nous tablons sur 15 jours de transat, avec nos 3 équipiers (1 ami français et 2 québécois amis du français) et ce n’est pas simple d’estimer les quantités et les gouts d’inconnus : Marie va avoir du boulot !

Panneau solaire de 10W posé 
juste à côté du hublot de toit de roof

ceci est une antenne... mais pour quoi ??

très beau Yacht,

avec de la place à bord !

avec nos 2 caddies, on passe à la caisse

les 8 box prêts à nous rejoindre au ponton

la note, 1,13m de long..... rarement eu une note aussi salée !

on remplit.



vendredi 14 octobre 2016

Photo du jour

Prise par Marie, nous sommes actuellement au ponton pour "réparations"; le câble d'accélérateur est changé, et là nous attendons le retour de nos verins hydrauliques de barre, mais quand ?? Entre jour férié, délais des pièces détachées et WE, il ne faut pas désespérer.

mardi 11 octobre 2016

Las Palmas

Cela fait quelques jours que nous sommes au mouillage, d’abord à récupérer de notre parcours de 800Nm, puis à bricoler à bord; panneaux solaires à poser (mais le plus fastidieux est de passer les câbles derrières les placards ou vaigrages), filtre charbon à installer pour l’eau potable, ET surtout réparer le côté mécanique du cata : câble d’accélérateur, réfection des vérins de barre et vidange moteur.
Mais trouver des pros disponibles semblent Mission Presque impossible pour cette escale technique. Heureusement que nous sommes un peu en avance sur le timing…

Bon, nous avons quand même pris le temps de visiter un peu la ville; centre ville pas trop loin du mouillage, un beau marché de « frais » avec fruits - légumes -viandes - poissons, mais la vieille ville est encore + sympa, notamment le musée de Christophe Colomb (La Casa Colom).
Des retrouvailles aussi avec d’autres bateaux dont Fred, notre sellier d’Arzal (qui avait refait les coussins intérieurs et extérieurs) qui a revendu son affaire pour peut être s’installer de l’autre côté…. mais aussi Willy sur Moea le très préparé TS 42 bien accompagné …

Nous alternons donc entre bricolage, soirées et visites, un bon programme pour l’instant.


le Sailor's Bar à Las Palmas, là où on laisse sa casquette en fin de soirée...


jets ou jeux d'eau


le vieux centre de Las Palmas






non ce n'est pas notre cabine sur Mr Happy, mais celle de C. Colomb










petit dépaysement avec la fête de la bière.





vendredi 7 octobre 2016

En route pour 700 milles nautiques à vol d'oiseau

C’est environ la distance en ligne droite de Gibraltar aux îles Canaries. Distance théorique car selon le vent, la route est forcément modifiée.
Donc départ pas trop tôt pour une fois, à 9h15, pour profiter du bon sens du courant de marée du détroit, un petit « au revoir » à l’équipage de Tao, puis nous avons mis le cap plein ouest pour commencer.
Un bon vent contraire de 15 noeuds nous a accompagner jusqu’à la sortie du détroit puis petit à petit, la grand voile a pris le relais du moteur. Mais pour une courte durée car le vent s’est calmé assez vite et nous avons fait du moteur toute la journée.
Beaucoup de gros bateaux (grosse croisière, portes-containers, pêche) mais aussi de toutes petites barques de 2-3 pêcheurs marocains qui larguent des filets dérivants au travers de ce traffic; donc évitez à la fois les gros, les petits, et les filets…. pas toujours simple.
Du coup nous avons pousser un max vers l’ouest pour s’éloigner des côtes et des routes maritimes principales : 1er détour.
Heureusement, le vent est revenu pour la nuit, cap au sud ouest.
La mer plate au début, est montée petit à petit, avec des trains de vagues désordonnées, et une croisée; au 2ème jour le vent était plus soutenu encore, conforme à présent aux prévisions (20-25 nds). Il nous a fallut nous réhabituer aux bruits de ces vagues qui viennent parfois tambouriner sous la nacelle et faire trembler la table du carré, et trouver le bon réglage entre voile d’avant et grand voile pour soulager le pilote qui a du boulot… Avec des pointes à + de 13 noeuds au gps, les « travers » sont très vite d’actualité.
La nuit (sans lune en ce moment), nous ne laissons que la grand voile, même si on perd en vitesse (5-6nds), il y a moins de stress en cas de sur-vitesse ou vent qui monte.
Notre moyenne n’est cependant pas extraordinaire si l’on calcule en vol d’oiseau, environ 6 noeuds, mais au moins nous ne sommes général par les autres bateaux et la nuit dernière nous n’avons croisé qu’un seul navire.
Nous prenons de plus en plus de sud à la hauteur de Rabat, qui vu la houle, aurait été impossible à accéder ( une barre de vagues rend l’entrée très dangereuse, ou vous bloque pour en sortir pendant quelques jours). Tant pis pour Rabat !
Mardi matin, il nous reste 280nm pour Graciosa ou 390nm pour Las Palmas (arrêt obligatoire pour l’avitaillement avant transat et changer un câble d’accélérateur qui a laché), tout dépend des conditions à venir…
les mardi et mercredi se ressemblent; peu de vent la nuit et de 15 à 25 noeuds la journée, toujours nord-est ce qui nous fait faire pas mal d’empannages et des pointes à + de 14nds. Cela nous rajoute de la route mais nous avançons….
Par contre les nuits sont bien différentes; moins de vent mais + de bateaux à se méfier : un exemple, à 5h du matin, je surveille un « gros » en visuel et sur l’ AIS (une sorte de radar avec le nom du bateau, sa vitesse, son cap…) son nom Sea Baltic, qui vient droit sur nous. Après plusieurs appel à la VHF, pas de réponse, il garde toujours son cap… finalement j’ai du empanner à la sauvage à moins d’un mille de la collision. Le « veilleur » nous avait pas vu soit disant.

Un logiciel de routage nous prévoyait une arrivée jeudi matin, mais ce jeudi matin, nous sommes encore à 60Nm de Las Palmas. L’étape de Graciosa a été écartée car pas trop sur notre route « Ouest » , ce sera pour la « prochaine fois » ! Et comme par hasard, le vent tombe après un gros nuage noir…. Il y a des jours…. !

Toujours des visites sympa de dauphins, d’un requin, et même d’un petit calamar atterrit dans le cockpit, et en arrivant sur Las Palmas, de très gros dauphins avec une tête un peu carré, vraiment lourdauds mais énormes.


à 19h00, après 4 jours 10h et 800 milles nautiques parcourus, nous étions mouillés dans la baie nord de la marina de Las Palmas, avec déjà une bonne 20taine de voiliers; le temps des Transtas à débuter !
mon équipière préférée : 
figurez-vous qu'elle réclame le gennaker à présent ....!

nos copains de voyage

 et un passager clandestin


dimanche 2 octobre 2016

quelques photos...

descente de vagues....

en bonne compagnie

Le Rocher
pas de doute, sommes en GB !

à savoir que, à Gibraltar, le litre de Gaz Oil est à 0,47€... 0,51 avec les frais de change.
Nous en avons profité pour faire les pleins.... 244 litres pour 125 €, la bonne affaire !

Nous commençons à rencontrer pas mal d'équipages qui vont transater, notamment un cata Outremer 45' Tuva'U, Tao un cata Nautitech sur lequel on a passé une très bonne soirée, et plein d'autres monocoques (dont j'ai oublié les noms, désolé)
nos chemins sont quasi tous identiques, seules les dates de départ diffèrent...