Au départ, nous étions partis pour 24 heures de traversée entre Cuba et Haïti, avec un bon vent de nord-est, nickel ! Mais en prenant la météo au 1er soir, mieux valait continuer 24h, tant pis pour le mouillage à l’île à vache….
Au deuxième soir, météo toujours changeante (et capricieuse) du jour au lendemain, décision est prise de viser Saint Domingue où nous sommes arrivés jeudi soir après 4 jour et demi, toujours au près serré et avec des vents de 28 noeuds ou erratiques !
Pendant ces 4 jours, des dauphins, une baleine, un oiseau qui tentait de me bouffer les prenons de la voile d’avant, et que de plastiques flottant dans les nappes d’algues dérivantes, dingue comme ce coin est sale; avec les courants, et les populations dont la préoccupation n’est pas encore l’écologie, tout ce qui flotte se regroupe, du coup des nappes entières où se mélange algues, ovnis, et détritus souvent plastiques.
Et aussi un cargo qui voulait nous voir d’assez près qui nous a frôle, à moins de 15 m ce con, et sous notre vent au près…. quel connard ! Heureusement c’était en plein jour.
Bref !
Nous voilà à côté de St Domingue dans une marina gardée pour (très) riches Plaisanciers; 60$ la nuit ! alors qu’à côté, la population est plutôt pauvre…. Faut dire que ici le bakchich est roi, la magouille reine, qu’il faut négocier les tarifs tout le temps. Il parait que c’était pire avant !! Même les officiels produisent de faux visas, cas raconté d’un bateau français qui a voulu se faire prolongé son visa en payant 300$ au lieu de 1000, signé par le commandant, et qui s’avère ne pas être conforme.
Autre exemple : depuis Santiago, le bateau est orangé suite à un dépôt de traces douteuses provenant des 2 cheminées qui crachent « je ne sais quoi » 24h/24, et en arrivant à St Domingue, un gars de la marina me demande d’où je viens et ni une ni deux, me sort un produit « miracle » qui élimine les taches en un rien de temps. Super !
Ensuite il me propose pour 200$ pour me nettoyer le cata…. 200$ !
j’en ai proposé direct 50 (et en attente de l’accord du second Captain! ), même si je me doute que c’est un mélange pas très net, genre eau + acide, va falloir bien rincé le bateau ! Et bien il a commencer à me demander 10$ de plus pour payer le droit de travailler à la marina. La réponse a été de suite négative, du coup il a tout de même fait le boulot pour 50, avec 5$ de plus car je ne suis pas méchant non plus.
Ensuite, en attendant de visiter Santo Domingo, petit tour au village d’à côté pour faire du change et un petit ravitaillement histoire de grignoter. Et pour aller faire ces courses, il faut longer la plage où plein de paillottes sont installées, musiques à 150 décibels, et quand il n’y a pas de paillottes, ceux sont des voitures, moteur en marche, enceintes xxl de sortie, qui font vibrer l’air avec des basses assourdissantes dans une sorte de concours à celui qui a la + grosse … sono !
Au village, toujours de la musique, beaucoup de travaux, on trouve du pain, fruits frais et quelques autres gourmandises (jambon fumé et fromage, et même des Snickers et Twix !!), le tout dans une sécurité relative, car après 18h à la nuit tombée, l’insécurité est revendiquée par les officiels donc « restez chez vous » est conseillé ! La marina est gardée et surveillée, pas trop de soucis pour nous mais avec un taux de 40% de chômage, pas étonnant que le touriste et son porte-monnaie devienne alléchant pour certains.
Bon, c’est l’heure de l’apéro, je vous laisse….
Ouf ! enfin ça ne bouge plus ....
Rase-moi les moustaches, je ne te dirais rien....
lever de lune pour une fois
au loin Saint Domingue, bien polluée...
et pour le plaisir.... nos copains
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