marie&stef sur Mr Happy: Eoliennes

vendredi 2 mai 2014

Eoliennes

Après une bonne nuit au petit mouillage bien sympa, prise de décision de traverser vers les Eoliennes de suite car une bonne prévision météo que je guettais était belle et bien annoncée….

bon, au début et pendant 2h, ça a été plutôt moteur + gennaker, dans un petit 6-7 nds au portant, yapas : Volvo est là !

Ensuite, le vent est bien monté; 10-15 nds… puis jusqu’à 23, il a fallu donc jouer avec les voiles, les ris, les bascules, les yoyos du vent !

mais une belle traversée, en 7 heures pour un peu + de 45nm en ligne droite, un peu plus pour nous….

Arrivée donc sur Filicudi et 1ère surprise, les fonds de ces iles volcaniques tombent très vite !! Nous avons hésitez avant de mouiller dans une anse à cause des tombants et des blocs de rochers s’y trouvant… un petit tour dans une autre anse pour vérifier, mais là, trop de houle.

Donc retour vers la première anse et mouillage dans 10m de fond à à peine 20m du bord…. Les prévisions d’un vent venant de la côte nous rassurent un peu!

Le village devant notre mouillage est tout petit et quasi désertique; la saison n’est pas commencée et tout à l’air fermé, à part 2 peintres en train de blanchir une maison, et quelques badauds sur la plage de galets. A 19h, plus une âme ne traine….

A 20h, un voilier arrive; un voilier de location car « SunSails » est inscrit en gros sur le taud de voile, et Sunsails est une boite de loc. Il s’approche de nous et surprise (2éme !), il attrape un bidon qui flotte à la surface, en général ce sont des filets ou des casiers de pêcheur. Lui croit que c’est une bouée de mouillage, tout ça pour lui éviter de mettre son ancre à l’eau.

De suite je lui dis avec mon anglais international que c’est un casier, pas un « mooring », mais il persiste à faire confiance à son bidon !

Une heure plus tard le voilier est à plus de 200 m des côtes en train de dériver vers le large…. Tiens, il vient de s’apercevoir du problème ! Il relâche son casier ou filet (tant pis pour le pêcheur !) et revient vers nous pour mettre son ancre.

Ne faisant guère confiance à ce type de marin, nous lui indiquons qu’il y a un cable électrique là où il vient, ce qui est vrai en +, du coup il s’éloigne un peu : Ouf ! un danger écarté…

Au petit matin (8h00 tout de même), y avait plus personne.

Et donc nous revoilà en direction de l’île de Salina à une petite 20taine de nm, sous gennaker seul avec 8 noeuds de vent portant.

Nous découvrons la petite station balnéaire en ballade à pieds après avoir trouvé un mouillage dans 8m d’eau, toujours pas loin des enrochements d’une digue.

Le port de Salina est assez mouvementé aujourd’hui car il y a une trentaine de voiliers qui arrivent à la queue-leuleue; les premiers vers 15h00, les derniers viennent de passer à 19h00… Mais le plus drôle est que l’arrivée se fait à l’entrée du port (Boué Rouge - bout de la digue) quasi sans vent, sous spi et avec des ferrys et aéroglisseurs sortant et entrant du port, zigzaguant entre les voiliers qui ne peuvent manoeuvrer faute de vent !!

ça hurle, ça gueule... les Italiens sont pire que moi !

le village est sympa, rues pavées de pierres de lave, fleurit et très calme, pour l’instant, car avec les équipages de régatiers, on ne sait jamais !