3 - 2 - 1 Partez !

L’équipage, après concertation mutuelle, (et après la lecture du marc de café, la position des os de poulet, et surtout l’envie d’en découdre)…. donc Nous avons pris la décision de commencer notre transat demain mercredi 23 novembre.

Pas trop d’air au départ, belle zone de calmes au milieu, nous verrons bien, sachant qu’il très difficile de prévoir une météo à 10 jours, et encore moins au milieu de cette zone de l’Atlantique.

Derniers achats de frais, photos de groupe avec les autres cata Outremer ( allez me citer une autre marque qui a ce genre de comportement familial ..!?!), Papiers et coup de tampons officiels pour la sortie des îles du Cap vert en poche, et nous lèverons l’ancre pour la reposer de l’autre côté !

Alors, see you in Martique….

Marie négocie les prix, et moi je fais les yeux doux....

couleurs du Cap Vert

4 équipages prêts à Transater, ça donne le sourire !

5-4-3…

Nous commençons à prendre le rythme local mêlant paresse et nécessité d’agir, à la fois contents de retrouver et rencontrer d’autres catas Outremer (Teiva un 45’ et Hermès un 51’ à la marina avec Tuva’U) mais aussi des monocoques que l’on revoit avec plaisir, sans parler des discussions tournant toujours autour de nos emmerdes respectives vécues… On se donne un coup de main, se prête des outils, s’échange des trucs « sur où trouver quoi » sur Mindelo, mais on s’informe surtout sur la météo; aujourd’hui il pleut, des remontées du « pot au noir »  parait-il, du coup nous en profitons pour rincer Mr Happy qui a pris une teinte beige… Mais la petite pluie n’a pas duré très longtemps ! Nous attendrons la Martinique pour un bon rinçage.

Il parait que ça souffle en France, nos prévisions météo elles ne sont pas folichonnes ; petits airs au départ, grand calme au 1er tiers, puis enfin les alizés, il va nous falloir descendre vers le Sud-Ouest pour contourner au max cette zone de calmes (et de pluies).

C’est dimanche, calme et gris, parfait pour un petit bilan de cette saison 2016 : 

Donc depuis le 27 avril,

près de 4000 milles nautiques parcourus soit 7400 km, 

200h moteurs (chaque) (et donc 200h de trop !), 

donc à raison de 2litres/h soit 800l de gazoil consommés, et 800 litres de trop (même si nous produisons notre eau avec notre moteur tribord...),

4 marinas (par nécessité), le reste du mouillage forain,

2 thons et 1 dorade coryphène péchés,

2 traversées de + de 4 jours,

15 nuits en mer,

4 interventions par des pros : 1 sortie moteur tribord pour un malheureux joint métal, 1 câble d’accélérateur à remplacer, un câble à rebrancher, vérins hydrauliques révisés,
1 bôme pliée,

2 continents,

10 pays ou régions accostés,

5 pavillons de courtoisie envoyés

1 mer et un océan,

vitesse max (enregistrée au loch) 15,8 kts,

vent max (enregistré au loch) 32 Kts au portant, 34 au mouillage,

1 contrôle des Coastgards en pleine mer,

4 clearance in et pour l'instant 3 "out", la dernière viendra quand on partira du Cap Vert,

bientôt 50.000 pages lues de notre blog avec entre 60 et 100 lecteurs quotidiens (et oui depuis le rappel sur Facebook, on a augmenté un poil le tirage...).

C'est Dimanche !

le mouillage vu du cata 

(fait pas beau aujourd'hui)

 et vu du haut du mât

 Marie me surveille en bas...

 elles sont les premières de la saison, achetées à des pêcheurs ...

 Système D avec ce que l'on peut...

 autre facette d cela baie de Mindelo, les épaves....

 avec sa "casse" à bateaux, récupération de ferrailles

 et il y a du boulot, au moins une 1/2 douzaine d'épaves trainent dans le coin

Mindelo !

le marché aux poissons sur la plage,

un autre + organisé se passe sous des halles

Nous y sommes; dans la vie d’un marin, il y a des noms comme Gibraltar, le Cap Horn, le Cap de Bonne Espérance, le passage du Grand nord …. qui sont des mots magiques. 

Mais perso, parce que cela fait 15 ans que je lis des récits de « grandes croisières », Sal et Mindelo font partie des étapes importantes :

Sal parce que on change de continent, et Mindelo qui représente la dernière porte avant de franchir l’atlantique et donc aller aux Amériques.

Donc, nous voilà à cette dernière étape avant la « grande traversée ».

On pensait pouvoir saluer notre voisin du Scorff à Lorient Tanguy De La Motte concurrent malheureux au Vendée Globe mais il était déjà repartit pour revenir aux Sables d’Olonne, tête de mât cassée. D’ailleurs, j’en profite pour communiquer le lien vers la page FaceBook de Tanguy et son association pour opérer des enfants défavorisés, un clic et ça aide un  gamin, alors cliquez c’est gratuit !

Mécénat Chirurgie Cardiaque sur FaceBook

Un peu le bazar de mouiller dans la baie bien remplie de voiliers et remplies d’épaves et de cailloux, (nous avons du nous y prendre à 4 fois, la 1ère fois nous gênions « soit disant » la sortie d’un gazier selon les Coastgards (alors que des voiliers étaient derrière nous….), il nous reste qu’à finir de préparer le bateau avec 2-3 bricoles à peaufiner, attendre nos équipiers et une bonne fenêtre pour rejoindre la Martinique.

Une visite rapide de la ville pour confirmer qu’il n’y a pas d’opulence en terme d’avitaillement, mais Marie va comme d’habitude s’en débrouiller.

L’ambiance est celle d’une ville avec tout de même un peu + de vigilance que sur les autres îles; sur la plage des français se sont fait voler leur sacs et argent pendant leur baignade, et on imagine bien les annexes aller faire un tour vers d’autres cieux si nous ne les attachons pas. Heureusement, la marina nous autorise de laisser les annexes sous surveillances à leur ponton/Bar flottant avec des caïpirinhas à 2€ le verre ! et, cerise sur le gâteau, avec un semblant de wifi (d’où les photos du message précédent ….).

Les voiliers continuent à arriver depuis les Canaries elles autres îles Cap Verdiennes, et nous retrouvons pas mal de bateaux déjà rencontrés depuis les Baléares, dont beaucoup avec des soucis techniques (inverseur bloqué, fuite de gaz oïl aux injecteurs, électriques, électroniques ….)

De notre côté, nous continuons à vérifier tout ce qui peut l’être, histoire d’éviter à galérer au milieu de l’océan.

photos, profitez-en !

la joyeuse bande....

et les diverses sorties

.......

Boa Vista

marché au thons à 4€/kilos

la friture

un pote de nav

avec l'équipage d eTuv'U

Sao Nicolau

le jeu local

allez bon apéro !

Sao Nicolau

Sao Nicolau

Tout a une fin, nous quittons nos amis Tao (qui partent vers le sud) et Madgic (qui restent sur place) pour rejoindre l’île de Sao Nicolau.

Départ à 17h pour une nuit en mer car il y a « que » 90Nm (160kms) et on prévoit une petite moyenne de 6nds; sauf que le vent souffle toujours assez fort, et que même avec 2 ris dans le grand-voile et que le solent, notre vitesse avoisinant les 9-10 noeuds, nous sommes arrivés de nuit à 4h du matin, mouillage dans le noir, mais tout s’est bien passé.

Au petit matin, une superbe vue avec des montagnes, de la verdure, bref un grand changement à nos rocailles ou belles dunes blanches.

Nous retrouvons par hasard nos amis de Tuva’u, un Outremer 45, donc no soucis, nous ne mourrons pas de soif….

Et ô Miracle, le papa (Marcel) de Manu, skipper de Tuva’U, est un ex-mécanicien, ça tombe bien, j’ai un problème d’alternateur qui ne charge plus… et donc Miracle on (surtout Marcel) trouve la panne, un fil déconnecté depuis notre dernière sortie de moteur en juin en Grèce au chantier Agmar, moi qui pensait qu’ils étaient « pros », et bien non ! perso, leur réputation est à présent bien écorchée…

Faut toujours vérifier ce que les autres font, la leçon est faite !

Le problème réglé, nous pouvons aller visité l’interieur de cette belle île bien verte; la « capitale » qui n’est rien d’autre qu’une bourgade pas plus importante que le port de Tarafall, et le parc de Monte Gordo qui vaut bien + le coup d’oeil; la jolie marche dans la verdure nous fait du bien.

à notre retour, 6 nouveaux bateaux sont arrivés dans la baie, tous sur la route pour une Transat. 

Demain direction, Mindelo !

Et vous trouver ça drôle?

Voila à quoi ressemble l'envers du décor sur le petit Ilhéu de Sal Rei,

des kilos d'amas de plastiques, ça fait envie n'est ce pas....

Boa Vista

Sal est tout en longueur alors que Boa vista est bien ronde, l’une est désertique et rocheuse alors que sur l’autre, on trouve de grandes plages de sable blanc bordées de hautes dunes… A part un grand complexe au sud de la ville principale, Boa Vista est un peu moins touristique que Sal avec Santa Maria, et  Porto de Mal Rei, port principal de l’île est resté authentique; rues en pavés, minimarket, quelques boutiques, coiffeurs, une pharmacie, un dispensaire médical, et beaucoup de taxis pour promener les touristes. Les plages magnifiques sont ponctuées de petits bars et centres de location de Kites et de planches à voile, et c’est vrai qu’avec le vent qu’on a ces jours, j’ai une forte envie de reprendre le funboard… Non, Non avec ma vieille hernie, ce ne serait pas raisonnable !

Une ballade avec Tao sur un îlot face à notre mouillage (Ilhéu de Sal Rei) nous montre l’envers du décor de cette belle baie; un phare abandonné mais surtout des centaines de kilos de plastiques (bouteilles, sacs, tongs, seaux…) entassés dans les baies du nord, et sur les plages au vent face au port. Des kilos et des kilos agglutinés dans chaque petites enclaves rocheuses, ou parsemés par le vent sur la plage ou à l’intérieur, voir même ensablés sur cet bel îlot, quel dommage !

Heureusement un anniversaire sur Madgic (un autre cata Nautitech, que l’on a connu au cours du stage « médical » STW) nous fera un peu oublier cette horreur.

aujourd’hui samedi, nous prenons la route pour l’île de Sao Nicolau, histoire nous rapprocher de Sao Vincente pour embarquer nos 2 équipiers de Québécois en vue de la Transat qui arrivent le 21/11; vivement que l’on puisse entendre l’accent chantant de nos « cousins ».

Et peut être verrons nous les 1er concurrents du Vendée Globe traversée les îles du Cap vert.

Wait & See…..

Le Cap Vert

Oui, enfin nous sommes au Cap Vert, mélange d’ambiances avec l’Afrique pas loin et un avant goût des Caraïbes .

Une population très jeune, très souvent souriante même si parfois un peu insistante pour grapiller quelques escudos, on fait des affaires toujours avec le sourire, et on se fait plumer aussi avec le sourire, c’est le jeu ! Remarquez on a l’impression d’être riche en retirant des billets de 2000 escudos (20€) au distributeur !

Tout se fait dans la nonchalance, (un rendez-vous peut ne jamais avoir lieu), pour un européen, il faut apprendre à attendre, comme par exemple un rendez-vous à 10h où la personne est arrivée avec 1h15 de retard, un autre où personne n’est venu…

On passe facilement 1h pour comprendre et acheter la bonne carte sim d’internet puis 2h pour la débloquer…

Par contre , l’ambiance est bon enfant , et les quelques soirées au village de Porto la Palmeira ont été vraiment à marquer d’une pierre blanche; musique, BBQ de brochettes de porc, cuisses de poulet roties, sandwich très bons mais difficile de savoir ce qu’il y avait dedans, repas dans l’arrière-cour d’une épicerie,et Cartado (alcool local « fait maison » bien apprécié par notre groupe d’une 10zaine de Frenchies à 6€ la bouteille au bar).

Côté sécurité, rien à dire, si ce n’est qu’à présent les annexes sont cadenassées la nuit tombée au quai (il fait nuit vers 18h), et remontées aux bossoirs la nuit, le + souvent à cause des « bruits de pontons «  de quelques « emprunts » d’annexes par des jeunes il y a 2 ou 3 ans, on ne sait plus…

La population n’est pas riche et c’est vrai que l’on doit paraitre pour des Milliardaires avec nos bateaux, donc c’est la débrouille. On voit tout de même quelques Iphone7 et grosses bagnoles mais c’est pas fréquent.

Tout les matins le spectacle des retours des pêcheurs de thons fait son plein sur la cale du port où ils sont dépecés et préparés, et nous faisons, nous, les quelques épiceries pour dénicher quelques fruits, légumes entre autres ...

Après les Canaries trop « touristiques », ces îles du Cap Vert sont enfin (!) un réel dépaysement.

Enfin, tout dépend où vous vous situez car au sud de l’île, le « village » de Santa Maria est devenu un gigantesque complexe hôtelier; nous y étions venus dans les années 2000 et j’avoue que je n’ai rien reconnu du village d’antan.

Après une nuit au mouillage bien rouleur de Santa Maria, nous voilà en direction de l’île de Boa Vista pour ancrer si possible à Porto de Sal Rei. 

4h nous suffisent pour atteindre Boa Vista et admirer de grandes dunes de sable blanc et des eaux turquoises; je pense qu’on sera bien mieux là qu’à Santa Maria !!

quelques photos...

quel style .... !

bienvenue sur l'île de la Palma avec télescopes

paraboles de miroirs pour analyser diverses choses...

et visiteurs qui ont bien froid.

vignes de vin blanc

la vallée avec des serres et bananeraies de partout

vue du mont Teide depuis La Gomera

encore des bananeraies 

une mare avec une toute petite grenouille

la marche du jour

avant un superbe spectacle sur l'île de Hierro

notre première dorade coryphène 

1,15m, 10 kg, et une bonne dizaine de repas.