D'abord rêvé puis envisagé, c'est grâce à l'appui de Marie que cette balade en catamaran a pu commencer.

Espagne, Portugal, Baléares, Corse, Sardaigne, Sicile, Italie , Grèce, ... Caraïbes pour l'instant, nos mouillages et rencontres à bord de Mr Happy (un Outremer 50 light) sont un vrai plaisir, Bien sur, quelques coups durs parfois, mais vraiment en minorité, je conseille à chacun de tenter l'aventure...

"Si vous pensez que l’aventure est dangereuse, je vous propose d’essayer la routine… elle est mortelle. »

Paolo Coelho

vendredi 7 octobre 2016

En route pour 700 milles nautiques à vol d'oiseau

C’est environ la distance en ligne droite de Gibraltar aux îles Canaries. Distance théorique car selon le vent, la route est forcément modifiée.
Donc départ pas trop tôt pour une fois, à 9h15, pour profiter du bon sens du courant de marée du détroit, un petit « au revoir » à l’équipage de Tao, puis nous avons mis le cap plein ouest pour commencer.
Un bon vent contraire de 15 noeuds nous a accompagner jusqu’à la sortie du détroit puis petit à petit, la grand voile a pris le relais du moteur. Mais pour une courte durée car le vent s’est calmé assez vite et nous avons fait du moteur toute la journée.
Beaucoup de gros bateaux (grosse croisière, portes-containers, pêche) mais aussi de toutes petites barques de 2-3 pêcheurs marocains qui larguent des filets dérivants au travers de ce traffic; donc évitez à la fois les gros, les petits, et les filets…. pas toujours simple.
Du coup nous avons pousser un max vers l’ouest pour s’éloigner des côtes et des routes maritimes principales : 1er détour.
Heureusement, le vent est revenu pour la nuit, cap au sud ouest.
La mer plate au début, est montée petit à petit, avec des trains de vagues désordonnées, et une croisée; au 2ème jour le vent était plus soutenu encore, conforme à présent aux prévisions (20-25 nds). Il nous a fallut nous réhabituer aux bruits de ces vagues qui viennent parfois tambouriner sous la nacelle et faire trembler la table du carré, et trouver le bon réglage entre voile d’avant et grand voile pour soulager le pilote qui a du boulot… Avec des pointes à + de 13 noeuds au gps, les « travers » sont très vite d’actualité.
La nuit (sans lune en ce moment), nous ne laissons que la grand voile, même si on perd en vitesse (5-6nds), il y a moins de stress en cas de sur-vitesse ou vent qui monte.
Notre moyenne n’est cependant pas extraordinaire si l’on calcule en vol d’oiseau, environ 6 noeuds, mais au moins nous ne sommes général par les autres bateaux et la nuit dernière nous n’avons croisé qu’un seul navire.
Nous prenons de plus en plus de sud à la hauteur de Rabat, qui vu la houle, aurait été impossible à accéder ( une barre de vagues rend l’entrée très dangereuse, ou vous bloque pour en sortir pendant quelques jours). Tant pis pour Rabat !
Mardi matin, il nous reste 280nm pour Graciosa ou 390nm pour Las Palmas (arrêt obligatoire pour l’avitaillement avant transat et changer un câble d’accélérateur qui a laché), tout dépend des conditions à venir…
les mardi et mercredi se ressemblent; peu de vent la nuit et de 15 à 25 noeuds la journée, toujours nord-est ce qui nous fait faire pas mal d’empannages et des pointes à + de 14nds. Cela nous rajoute de la route mais nous avançons….
Par contre les nuits sont bien différentes; moins de vent mais + de bateaux à se méfier : un exemple, à 5h du matin, je surveille un « gros » en visuel et sur l’ AIS (une sorte de radar avec le nom du bateau, sa vitesse, son cap…) son nom Sea Baltic, qui vient droit sur nous. Après plusieurs appel à la VHF, pas de réponse, il garde toujours son cap… finalement j’ai du empanner à la sauvage à moins d’un mille de la collision. Le « veilleur » nous avait pas vu soit disant.

Un logiciel de routage nous prévoyait une arrivée jeudi matin, mais ce jeudi matin, nous sommes encore à 60Nm de Las Palmas. L’étape de Graciosa a été écartée car pas trop sur notre route « Ouest » , ce sera pour la « prochaine fois » ! Et comme par hasard, le vent tombe après un gros nuage noir…. Il y a des jours…. !

Toujours des visites sympa de dauphins, d’un requin, et même d’un petit calamar atterrit dans le cockpit, et en arrivant sur Las Palmas, de très gros dauphins avec une tête un peu carré, vraiment lourdauds mais énormes.


à 19h00, après 4 jours 10h et 800 milles nautiques parcourus, nous étions mouillés dans la baie nord de la marina de Las Palmas, avec déjà une bonne 20taine de voiliers; le temps des Transtas à débuter !
mon équipière préférée : 
figurez-vous qu'elle réclame le gennaker à présent ....!

nos copains de voyage

 et un passager clandestin


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