D'abord rêvé puis envisagé, c'est grâce à l'appui de Marie que cette balade en catamaran a pu commencer.

Espagne, Portugal, Baléares, Corse, Sardaigne, Sicile, Italie , Grèce, ... Caraïbes pour l'instant, nos mouillages et rencontres à bord de Mr Happy (un Outremer 50 light) sont un vrai plaisir, Bien sur, quelques coups durs parfois, mais vraiment en minorité, je conseille à chacun de tenter l'aventure...

"Si vous pensez que l’aventure est dangereuse, je vous propose d’essayer la routine… elle est mortelle. »

Paolo Coelho

jeudi 28 juin 2018

La Der de la Saison !

Et oui, nous y sommes, après une visite au bureau de l’immigration pour faire tamponner la sortie des eaux de Grenade, la dernière navigation pour Trinidad s’est faite en 12h et une nuit blanche dans une mer cahoteuse accompagnée de jolies petites rafales jusqu’à 25 noeuds. 
En chemin, nous sommes passés entre 2 plates-formes de gaz et pétrole (le Venezuela est juste à 70 bornes) et à l’arrivée le trafic en tous sens appelait à la vigilance. Autre attention à porter, les pirates; 3-4 ans auparavant, des alertes de pirateries dont une sévère a eu lieu dans la zone, donc nous sommes passés tout feux et AIS éteint, donc double vigilance et d’où la nuit blanche.
A 5nm de Chaguaramas, le port où sont les chantiers, ils faut passer par un goulet, et là chose jamais vue jusqu’à présent, un courant de marée contraire de + de 3-4 noeuds; la baie se vide ou se remplie, un peu comme le golfe du Morbihan, sauf que la houle du large se heurte 12h/jour à ce contre courant. Le sondeur nous a même fait peur car il nous a affiché 2,50-2,70 mètres de profondeur  (30m aux sondes de la carto)! Nous en étions à lutter à 3 nds de vitesse moteurs à 2200tr/mn, puis la baie s’ouvre et le débit ralentit, et nous ré-accélérons ….
Nous prenons une bouée, les fonds sont à plus de 10m, et elles ne sont pas chères (7€ pour une bonne nuit réparatrice). L’eau est noire maronnasse (nous sommes dans un port industriel), ça sent le fioul parfois, ça bosse tout autour (et ça s’entend), mais il y a tout de même des dauphins, tortues, poissons, hirondelles, frégates et énormes pélicans au milieu de d’une belle végétation et d’un trafic en barques incessant; tout ça nous rappelle le Guatemala.
Ensuite, c’est la corvée des formalités, et ici « paperasse » a tout son sens : déjà, j’ai du aller rechercher Marie au cata car il fallait que tout l’équipage soit présent; d’habitude c’est le contraire : personne ne descend à terre avant les formalités sauf le Captain. 
Puis, une 10zaine de feuillets à remplir, avec des mots anglais jamais vu, mais heureusement les demoiselles des bureaux ont été vraiment sympas pour nous parler doucement et nous expliquer la procédure pour la suite; nous laissons le cata 5 mois sans nous, donc faut remplir la paperasse, la faire remplir par le chantier, remplir une autre paperasse du chantier, puis revenir en déposer une partie (tout en conservant les originaux) avant notre départ pour la France et ainsi nous serons dans les règles… Bonne nouvelle, les frais ne se montent qu’à 9$ !
à noter qu’il y a un « dress code »  pour les formalités: épaules couvertes, pas de tong, pas de vêtement camouflage militaire (interdit sur toute l’île !) et pantalons fortement conseillés(même si les bermudas sont acceptés pour les touristes/plaisanciers). 
Petite visite au chantier pour programmer la sortie de Mr Happy, Très beau chantier 3 étoiles (une 1ère pour Mr Happy) mais sans piscine cette fois, même si le coût de la main d’oeuvre est semblable à l’Europe (soit 5 à 6 fois de plus qu’au Guatemala), il y a tous les corps de métier et les contacts ont été excellents pour l’instant, nous verrons dans les faits et réalisations par la suite …

Avec les derniers cyclone et le tohubohu des assureurs, les chantiers d’ici sont pleins à ras la gueule, et celui qui n’a pas réservé risque bien de faire choux blanc.

quand tu joues à Colin Maillard en plein mouillage.....

ça sent le port de commerce ...

au loin, la baie où patientent de nombreux cargos







lundi 25 juin 2018

Prickly bay, encore un piège !

Après George Town, et avant notre dernière traversée de la saison pour Trinidad et la baie de Chaguramas, nous pensions visiter les baies du sud de l’île de Grenade. Nous « pensions » car finalement, entre une alerte de vent soutenu, des rencontres à ne plus finir, des retrouvailles qui se terminent au restau ou en bonnes bouffes, notre programme des 4 derniers jours est chargé… et en plus, le coup de vent se décale de jour en jour ! Donc, nous n’insistons pas devant et laissons passer nos derniers jours dans cette baie; nous verrons les jolies baies du sud à la saison prochaine !

Ce côté sud de l’île est le quartier « chic » de Grenade; belles maisons, belles voitures, Marinas et chantiers à la mode Anglo-saxonne , mais nous découvrons tout de même que pas mal de français s’y sont aussi installés et monté leur business; la voilerie du chantier,  club de plongée et au sein même de la Marina, un très sympathique boucher-fromager (fromages qui vient direct de France, sans passer par la Martinique svp) pour notre plus grand plaisir de retrouver un joli morceau de Brie ou de Cantal !

Prickly Bay juste avant le grain


les box spécial Wifi, avec des prises de courants au dessus pour la recharge....

Madame nettoie sa ligne d'eau avec grâce et son chapeau....

Siesta-Fishing

tout autour d cela baie, de belles et grosses demeures

Santé,

la brasserie locale





jeudi 21 juin 2018

Grenade la verte

30nm à parcourir entre jolies rafales et pétole, et nous arrivons à St Georges, ville principale de l’île.
Une arrivée « humide » voir aquatique au mouillage, sous un orage et des trombes d’eau, à ne pas voir au delà de 100m, donc autant vous dire qu’on a planté la pioche là où il y avait de la place; il nous a fallu changer de place car le fond était tapis de roches coralliennes, puis enfin nous avons trouvé une tache de sable pour notre ancre. Surtout que le mouillage abrité décrit sur notre guide n’existe plus, remplacé par une marina…
Nous comprenons pourquoi cette île est verte comparée à Cariacou, la pluie est présente quotidiennement et pas qu’un peu. En une pluie, nos 3 seaux se sont remplis à vitesse grand V; nous aurons de l’eau pour la vaisselle et la douche !
Une visite de la ville pour le lendemain, de ses anciens bâtiments de briques, de son tunnel creusé pour éviter une montée fastidieuse entre les 2 parties de la ville, le Fort George toujours exploité par la police pour la confection des uniformes et l’entretien des chaussures et rangers, mais les dégâts du cyclone Ivan (2004) sont toujours visibles, de vieux bâtiments sont à l’abandon suite à la toiture envolée, murs affaissés, la ville en reconstruit de nouveaux, laissant disparaitre une partie de son histoire. Une Frégate de la Marine Française arrive et accoste au quai des gros vaisseaux, Cocorico ! Et oui, nous (marine/aéronavale nationale Française) avons la charge de gérer cette zone, donc ils patrouillent… et ça rassure tout le monde ! Mais pour quel résultat sachant que le Venezuela et Colombie ne sont pas loin (à moins de 200kms pour le Venez)
Côté avitaillement, quelques supérettes à la mode américaine (les quelques tomates, christophines, carottes …sont emballées une par une (avec polystyrène plastique étirable) à des tarifs XL, par contre vous trouverez un rayon entier de gâteaux apéros et autres sucreries.
Heureusement il y a encore des petits marchés de produits frais… 

coucher de soleil, l'heure de l'apéro

sur la route... 




visite de la ville





Beurk !



l'ancienne bibliothèque 

et son toit ...


manque un bout






le tunnel

la fregate

et un marin qui prend l'air


Fort George


la vigie, fleurie

le port vu du haut





atelier de confection des uniformes 




dimanche 17 juin 2018

Caribou - Tyrell bay

A 8nm de Fregate Bay (Union), nous voilà sur Cariacou Island, au mouillage de Tyrell Bay, jolie baie au mouillage tranquille sur fond de sable et d’herbe à tortues, c’est d’ailleurs La baie de Cariacou.

Un petit chantier au sud, un nouveau plus gros au nord, entre les 2 une route avec une succession de maison et rares petits commerces et guinguettes. Encore pas mal de bateaux, toujours beaucoup d’américains qui j’espère, repartiront dans leur îles la saison prochaine, nous mouillons en plein centre de la baie, juste à côté d’une épave.
Notre ami Rémi (excellent Kiter) sur Duclan, qui connait parfaitement le coin, nous donne les bonnes infos, dont un petit restau juste à côté du petit chantier côté sud très bon (à bon entendeur !). Un semblant de wifi ouvert à tous dans la baie nous donne quelques nouvelles quand ça veut rire (mais les mails ne passent pas), et j’en profite pour bricoler le dessalinisateur qui a refusé de bosser…. encore une matinée à se contorsionner dans la cale moteur et à se martyriser les mains sous 34° à l’ombre… Pour ceux qui préparent leur bateau de voyage, faites simple et accessible, la technologie c’est bien, mais inutile (voir dangereuse) quand elle tombe en panne et qu’on ne peut réparer, parole de stef !

Un petite plongée sur l’épave  qui gît à 6-7m de fond, pour voir qu’une vie s’est bien installée autour et dessous, poissons multicolores, poissons lions, petites sèches, une jolie raie mouchetée qui se promène entre le cata et les épaves…. et tout un nid de langoustes, mais don’t touch lobsters, ce n’est pas la saison de la chasse ! Je ronge mon frein donc…. mais le plus drôle est ma découverte cachée dans un vieux pneu au fond sur le sable ; 3 langoustes y avaient établi leur domicile.

Pour info, un supermarché tout neuf s’est installé le long de la baie, et le parking à annexes est …..la plage. Pas belle la vie ? 
les restes d'une époques avec les poulies en bois

la surpise dans ce pneu...

des langoustes!

visite de l'épave







pourrait encore servir, mais y plus de papier !

le nid !