D'abord rêvé puis envisagé, c'est grâce à l'appui de Marie que cette balade en catamaran a pu commencer.

Espagne, Portugal, Baléares, Corse, Sardaigne, Sicile, Italie , Grèce, ... Caraïbes pour l'instant, nos mouillages et rencontres à bord de Mr Happy (un Outremer 50 light) sont un vrai plaisir, Bien sur, quelques coups durs parfois, mais vraiment en minorité, je conseille à chacun de tenter l'aventure...

"Si vous pensez que l’aventure est dangereuse, je vous propose d’essayer la routine… elle est mortelle. »

Paolo Coelho

mercredi 13 mars 2019

Bilan au bout de 6 ans de navigations (et non pas 5...!)


Un Mars et ça repart ! c’est ce que dit (disait) la pub…

Pour nous, Mars est le mois d’acquisition de Mr Happy (09/03/2013), alias Pépère pour les intimes, donc au bout de sa 6ème année de navigations diverses et variées en sa compagnie, nous pouvons déjà faire un premier bilan.
1°/ nous ne sommes pas déçus ! et c’est déjà pas mal !! quand on voit le nombre de voyages avortés…
1°bis/  nous ne sommes pas déçus de notre catamaran, voir même enchantés, mais ça, si vous nous suivez, vous l’aurez devinez de vous-même. Sachez tout de même que c'est notre 1er bateau, comme quoi on peut se lancer sans être un vieux loup de mer...
2°/ si vous souhaitez vivre peinard à buller dans votre hamacs, oubliez le voilier…
3°/ si vous n’arrivez pas à boucler les fins de mois, oubliez les voiliers, c’est pire qu’une danseuse… Le pire, ce sont les « pros » qui vous confirment bien que tout coûte cher dans la plaisance, même un Pro incompétent, et  il n’en manque pas selon Radio-Ponton !
4°/s’il vous faut les réseaux sociaux H24, oubliez les destinations hors d’Europe …
5°/ si vous ne savez pas bricolez, apprenez    ou gagnez au loto….mais mon conseil sera tout de même : oubliez les voiliers.

Côté navigation, ce n’est pas trop le problème en fait : les cartes électroniques , GPS , pilote auto, telephone satellite (pour la météo) sont à présent sur tous les bateaux. Le problème viendra de l’humain, du Captain, donc de la votre.

Côté sécurité-avitaillement, « radio-ponton » est efficace, donc pas trop de soucis. Sauf si vous allez dans des contrées non découvertes, loin du tapis roulant Tour d'Atlantique - Tour du Monde proche d l'équateur , il y a suffisamment d'infos sur le web...

Côté équipage, et couple en particulier, là ça se corse; beaucoup naviguent en solo, ou attendent des potes pour naviguer. Donc à chacun sa bonne étoile, et de faire qu’elle brille le plus longtemps possible, mais tout de même pas simple en vivant 24/24 dans 30m2. Même certaines boucles de 2 ans peuvent être écourtées parce que trop de navigations, parce que bateaux mal préparées, voyages trop idéalisés, ça ne plait pas à Madame, trop d’emmerdes, pas assez d’argent, voir pas assez d’internet ou liens sociaux (pour les ados notamment )

Côté choix du bateau, là c’est clair, pour nous c’est cata ou cata ! Pas envie d’aller chatouiller les glaces ou le Cap Horn (ou alors sur le bateau des autres), pas envie de s’agripper à son verre pour qu’il ne se renverse pas à la moindre vaguelette, pas envie de se poser des questions pour savoir si le mouillage est rouleur ou non, pas envie de descendre à la cave X fois/jour, pas envie d’être dépendant que d’un seul moteur (50% des problèmes (Volvo bof (voir beurk)), comme on préfère les mouillages à la navigation pure et dure, nous aimons bien lever l’ancre mais aussi la reposer ailleurs et rapido, et pour cela avoir une vitesse supérieur sans forcer permet de maitriser un peu plus la météo et les coups de vent. Un critère supplémentaire sont les dérives que j’ai apprécié pendant les 2300nm au près de l’an dernier, même si celles-ci plus de gestion et d’entretien. Les moins ? entretien annuel plus couteux, être un peu plus vigilants sur l’évolution de la météo, marinas/assurances plus chères, et nous concernant car coques fines, faire attention au poids embarqué.

Côté bricolage, là ça se corse; à moins de tout faire faire avec un bon portefeuille, il vous faut apprendre, et tous les jours; le pire étant au milieu de nulle part, là où votre argent ne servira à rien… et nous ne sommes pas tous des Mac Gyver.
Je sais, ç’est rébarbatif, mais une fois que vous accepterez de repartir à 0 sur vos convictions, à ce moment là, le voyage en voiler (mono ou cata) vous procurera du plaisir malgré les déconvenues (certaines ou éventuelles). Et il y en a , pas insurmontables, mais parfois décourageantes. 
Côté équipement : « Less is more » a t on l’habitude de lire sur les forums, mais sachez que tout accessoire
mécanique/electrique/electronique est voué à tomber en panne. A partir de là, selon le degré de vos connaissances et adaptabilité, prévoyez de faire sans le matériel sus nommé; un moteur en rade ? le frigo qui ne refroidit plus? l’electronique qui défaille ? un dessalanisateur en panne ?
Pas loin de la terre pas trop de soucis mais en pleine transat ??? 
Nous avons vu des bateaux se prendre la tête avec les panneaux solaires, jusqu’à qu’ils reprennent tout le montage à zéro. Nous même avec un mauvais serrage d’écrou à la masse, le guindeau était HS… Donc soyez prêts à en connaitre et vouloir apprendre un minimum.
Mr Happy étant notre premier bateau, nous avons appris sur le tas, ce qui n’est pas forcément The Best, et même au bout de 6 années, nous en apprenons tous les jours.

La navigation idyllique ne se produit que trop rarement, tout comme passer 2 semaines sans avoir à bricoler est stabilotée en orange fluo sur le calendrier (et, tiens bizarre… c’est le seul coup de stabylo de l’année!). Il faut à chaque fois composer....

Malgré tous ces mauvais points qu’il faut psychologiquement accepter et cocher, vous serez prêts à apprécier le voyage en voiler que vous avez choisit, le meilleur forcément !
Nous pouvons rajouter les multiples rencontres très variées qui sont d’autant de bonnes raisons de larguer les amarres; voir du pays, d’autres populations, d’autres couchers de soleil, et élargir son cercle d’amis, de relations, que l’on retrouve avec joie afin de poursuivre la conversation  là où elle s’était arrêtée une semaine, un mois, un an auparavant ou plus….

Nos plus beaux mouillages ? difficiles car ce sont à la fois là où nous avons faits de belles rencontres, ou alors les mouillages seuls au monde, ou encore l'eau avait 50 nuances de bleus... et ceci dépend pas mal de la météo aussi...
Les pires ? souvent quand il y a concentration, mais quand il y a du monde, il y a tout ce qu'il faut en principe pour les avitaillements et réparations....

Le bilan donc ? ben, on va continuer notre route, et on verra ensuite ! Pour l'an prochain, une petite virée en Martinique pour faire les pleins puis direction Panama, puis la Polynésie....... D'ici là, nous continuons à découvrir  l'arc des Caraibes...









1 commentaire:

  1. Ça fait toujours plaisir de lire vos messages. Et celui-ci est très beau 😊
    Je vous souhaite tout le bonheur que vous méritez car vous vous en donnez les moyens.
    Alors bon vent 😉

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